Commotion cérébrale

Une commotion cérébrale est une forme de lésion cérébrale traumatique qui se produit lorsque le cerveau est secoué à l’intérieur du crâne. La commotion cérébrale est également connue sous le nom de lésion cérébrale traumatique légère, mais le terme ‘légère’ ne diminue en rien les conséquences graves qu’une commotion cérébrale peut avoir sur votre santé et vos activités quotidiennes. Les sports, la luge et les accidents de véhicules de loisirs sont les causes les plus fréquentes de commotions cérébrales chez les personnes de votre âge [1]. Mais il peut s’agir aussi d’une chute, d’un accident ou même d’une entorse cervicale.

Si la majorité des personnes se remettent d’une commotion cérébrale en moins d’un mois, dans certains cas, les symptômes peuvent durer plus longtemps que prévu. Une évaluation et une prise en charge médicales rapides permettent de diagnostiquer les commotions cérébrales et de s’assurer que vous bénéficiez de l’éducation, des conseils et du traitement adéquats pour vous rétablir complètement.

Parlons-en :

Les signes de commotion cérébrale

Si vous avez subi un traumatisme crânien et/ou une entorse cervicale et que vous présentez des symptômes de commotion cérébrale, il est important de consulter un médecin. C’est notamment le cas si vous avez subi un accident traumatique, une agression, une chute ou si vous vous êtes blessé en faisant du sport. Les signes possibles d’une commotion cérébrale sont les suivants [2] :

  • Maux de tête/migraines
  • Vertiges et troubles de l’équilibre
  • Nausées
  • Fatigue
  • Troubles du sommeil
  • Changements de vision
  • Sensibilité à la lumière ou au bruit
  • Bourdonnements d’oreilles
  • Crises d’épilepsie
  • Problèmes d’odorat/de goût
  • Sensation de flou
  • Difficultés de mémorisation et de concentration
  • Ralentissement du traitement de l’information
  • Difficulté à penser clairement ou à trouver ses mots
  • Difficulté à prendre des décisions ou à faire des projets
  • Changements de comportement comme la dépression, l’anxiété, l’irritabilité, l’agressivité ou l’impulsivité

Les directives nationales relatives aux commotions cérébrales recommandent que toutes les personnes suspectées d’avoir subi une commotion cérébrale soient rapidement examinées par un médecin ou une infirmière praticienne.

Remarque : il se peut que vous ne présentiez pas tous les symptômes énumérés, mais si vous ressentez l’un des symptômes suivants après une blessure physique, consultez votre médecin.

Quand consulter un médecin ?

Vous devez consulter un médecin immédiatement si vous ou la personne dont vous vous occupez présentez les symptômes suivants après un événement traumatique :

  • Douleur ou sensibilité importante au niveau du cou immédiatement après la blessure
  • Vision double
  • Crises d’épilepsie ou convulsions
  • Faiblesse ou picotements/brûlures dans les bras et les jambes
  • Maux de tête sévères ou croissants
  • Détérioration de l’état de conscience
  • Vomissements répétés
  • Augmentation de l’agitation ou du comportement combatif

Si la personne présente ces symptômes à l’extrême, appelez le 911 et faites appel aux services d’urgence.

Qui peut diagnostiquer une commotion cérébrale ?

Malheureusement, il n’existe pas de test officiel permettant de diagnostiquer une commotion cérébrale. Les examens d’imagerie comme la tomodensitométrie et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ne permettent pas de les déceler. Un médecin agréé ou une infirmière praticienne posera un diagnostic en fonction des symptômes que vous présentez.

Remarque : au Québec, les infirmières praticiennes ne sont pas habilitées à poser un diagnostic de commotion cérébrale et au Manitoba, les assistants médicaux sont autorisés à effectuer des évaluations médicales [3].

Combien de temps faut-il pour se remettre d’une commotion cérébrale ?

S’il s’agit de votre première commotion cérébrale, il se peut que vous soyez complètement rétabli quelques jours ou quelques semaines après votre blessure. Cependant, il n’y a pas deux commotions identiques, ce qui signifie que le temps de récupération est différent pour chacun. Adressez-vous vos questions concernant votre rétablissement à votre médecin.

Facteurs qui peuvent affecter mon rétablissement

Plusieurs facteurs sont pris en compte par les médecins lorsqu’ils tracent votre chemin possible vers la guérison.

Vos antécédents médicaux

Les médecins examinent les pathologies ou les blessures que vous avez subies dans le passé, notamment:

  • Les antécédents de lésions cérébrales
  • Les problèmes neurologiques ou psychiatriques antérieurs
  • Les effets d’autres problèmes de santé (médicaments, lésions corporelles, etc.)
  • L’anxiété
  • La dépression
  • L’insomnie
  • Le nombre de symptômes dont vous souffrez

Les facteurs personnels ou environnementaux susceptibles d’affecter négativement votre rétablissement

Certains facteurs de votre vie ou de votre environnement peuvent avoir un impact sur votre rétablissement à la suite d’une commotion cérébrale :

  • La façon dont vous avez été blessé (par exemple, accident de la route, agression)
  • Des retards importants ou l’absence de retour à l’école après la blessure
  • Des facteurs de stress de la vie
  • Un manque de soutien social
  • Des facteurs biologiques
  • Une faible résilience
  • Un retour prématuré à un sport de contact

Des commotions multiples et syndrome du deuxième impact

Le fait de subir une nouvelle commotion cérébrale alors que l’on est encore en train de se remettre de la précédente peut augmenter le risque de problèmes à long terme. Le syndrome du deuxième impact est un événement rare dans lequel une deuxième commotion survient alors que l’on est encore en train de se remettre de la première, ce qui peut entraîner un gonflement incontrôlé du cerveau. La plupart des cas signalés concernent des adolescents et des jeunes adultes. Dans quelques cas à travers le monde, il a même été associé à la mort [4].

Il est très important de guérir complètement de votre première commotion cérébrale avant de reprendre un sport ou une activité qui pourrait vous exposer à un risque élevé d’en subir une autre. Lorsque vous reprenez un sport ou une activité, vous devez discuter avec votre entraîneur ou vos professeurs des mesures de sécurité à prendre.

Tous ces facteurs peuvent avoir un impact sur la rapidité avec laquelle vous vous remettez de votre commotion cérébrale [5].

Conseils pour la récupération après une commotion cérébrale

C’est votre médecin qui vous donnera des recommandations spécifiques pour votre rétablissement après une commotion cérébrale. Il existe également des conseils généraux que vous pouvez suivre lors de votre rétablissement.

Repos et activité appropriés

Des recherches ont montré qu’une reprise progressive de l’activité après 24 à 48 heures de repos favorise la récupération, tandis que de longues périodes de repos peuvent être plus néfastes que bénéfiques [6]. Vous devez donc vous reposer davantage que d’habitude et reprendre vos activités progressivement. Plus vos symptômes diminuent, plus vous pourrez être actif [7]. Vous devez toujours consulter votre médecin avant de reprendre des activités qui présentent un risque de blessure plus élevé (comme les sports).

Si vos symptômes s’aggravent lorsque vous êtes actif, essayez d’en faire moins. Il se peut que vous ayez besoin d’un certain temps pour retrouver votre équilibre.

Il n’existe pas non plus de calendrier précis pour la reprise d’une activité régulière. L’important est de prendre son temps et de consulter régulièrement son médecin.

Retourner progressif à l’école

Comme pour l’activité physique, votre retour à l’école doit être progressif et s’échelonner dans le temps. Selon la gravité de votre commotion cérébrale, votre retour pourrait commencer quelques jours ou quelques semaines après votre blessure. Vous devez vous assurer de parler avec vos professeurs et vos parents de votre commotion cérébrale, des symptômes que vous ressentez encore et de la meilleure façon de reprendre les activités, graduellement, pour arriver à faire des journées complètes [8].

Voici d’autres conseils que vous pouvez suivre lorsque vous retournez à l’école :

  • Tenez un journal dans lequel vous noterez vos symptômes au début et à la fin de la journée afin de savoir comment vous vous sentez et quels sont vos progrès.
  • Faites des pauses régulières pour permettre à votre cerveau de se reposer.
  • Prévoyez du temps supplémentaire pour terminer vos tâches afin de ne pas vous sentir bousculé.
  • Trouvez un environnement calme pour vous aider à vous concentrer.
  • Demandez de l’aide.

Si vous avez des difficultés avec les devoirs, les tâches ménagères ou d’autres aspects de la journée, demandez de l’aide à quelqu’un. Il est préférable de le faire plutôt que de se surmener.

Faites-vous accompagner à vos rendez-vous

Lorsque vous subissez une commotion cérébrale, les symptômes peuvent vous empêcher de vous souvenir des informations. Si ce n’est déjà fait, veillez à ce qu’un parent ou un soignant soit présent dans la pièce lorsqu’un médecin ou un thérapeute vous donne un diagnostic ou des recommandations. Ils peuvent vous aider en prenant des notes, en se souvenant des détails, en prenant rendez-vous et en communiquant pour vous si vos symptômes vous empêchent de le faire.

Que faire si mes symptômes ne disparaissent pas ?

Si vous avez encore des symptômes un mois après votre blessure initiale, il s’agit de symptômes persistants (parfois appelés symptômes prolongés ou syndrome post-commotionnel). Chaque personne se rétablit différemment, alors ne vous inquiétez pas trop si vous avez encore des symptômes après un mois. Mais vous devriez parler de ces symptômes à votre médecin afin d’obtenir plus d’informations.

Les symptômes persistants peuvent inclure :

  • Des maux de tête
  • De la fatigue ou des troubles de sommeil
  • De l’instabilité ou des pertes d’équilibre
  • Des problèmes de mémoire ou de concentration

S’il s’avère que vous avez des symptômes persistants, votre médecin voudra peut-être vous faire passer d’autres examens et vous revoir plus souvent. Ces tests et examens médicaux lui permettront de savoir comment prendre en charge vos symptômes.

Si vous avez des crises d’épilepsie, des troubles de l’élocution ou des engourdissements, vous devez en parler immédiatement à votre médecin (même si cela ne fait pas un mois).

Cliniques privées spécialisées dans les commotions cérébrales

Si vous faites des recherches sur la récupération des commotions cérébrales, vous trouverez peut-être des “cliniques de commotion cérébrale”. Ces cliniques sont généralement privées (c’est-à-dire que vous devez payer pour y avoir accès). Ces cliniques privées ne font l’objet d’aucune surveillance ou réglementation fédérale ou provinciale et les services qu’elles offrent ne sont assortis d’aucune garantie. Pour savoir si une clinique privée vous convient, posez les questions suivantes [9] :

  • La clinique dispose-t-elle d’un médecin ?
  • La clinique dispose-t-elle d’une équipe de professionnels de la santé agréés ?
  • La clinique respecte-t-elle les normes de soins les plus récentes en matière de gestion des commotions cérébrales ?
  • Quels sont les outils, les tests et les recommandations utilisés par la clinique ?

Avis de non-responsabilité : les outils de diagnostic médical en ligne, les groupes d’entraide ou de soutien, ou les sites qui font des affirmations non fondées sur le diagnostic, le traitement et la guérison ne manquent pas. Veuillez noter que ces sources peuvent ne pas être fondées sur des preuves, réglementées ou modérées correctement et qu’il est recommandé de demander des conseils et des recommandations concernant le diagnostic, le traitement et la gestion des symptômes à un professionnel de la santé réglementé tel qu’un médecin ou une infirmière praticienne. Les personnes doivent être mises en garde contre les sites qui font l’une des déclarations ou affirmations suivantes :

  • Le produit ou le service promet une solution rapide
  • Le contenu semble trop beau pour être vrai
  • Le contenu et les déclarations sont spectaculaires ou radicales et ne sont pas étayés par des organisations médicales et scientifiques réputées.
  • L’utilisation de termes tels que “des recherches sont actuellement en cours” ou “des résultats de recherches préliminaires” indiquent qu’il n’y a pas de recherches en cours.
  • Les résultats ou les recommandations d’un produit ou d’un traitement sont fondés sur une seule ou un petit nombre d’études de cas et n’ont pas fait l’objet d’un examen par des experts externes.
  • L’utilisation de témoignages de célébrités ou d’anciens clients/patients qui sont anecdotiques et non fondés sur des preuves.

Procédez toujours avec prudence et suivez les conseils de votre équipe médicale.