Parler de votre lésion cérébrale au travail

Il se peut que vous ayez (ou souhaitiez avoir) un emploi. Mais cela peut s’avérer difficile si vous avez besoin de différents types d’aides pour faire votre travail. Ces aides sont souvent appelées aménagements.

Par exemple

Vous travaillez comme caissier ou caissière dans une épicerie, mais vous avez des problèmes d'équilibre et des vertiges lorsque vous restez debout (surtout pendant de longues périodes). Vous demandez un aménagement du poste de travail sous la forme d'un tabouret à dossier afin de pouvoir vous asseoir à la caisse en toute sécurité et continuer à faire votre travail.

Il est parfois difficile de parler d’un handicap (en particulier d’un handicap invisible) à un employeur. Vous pouvez craindre de perdre votre emploi ou d’être traité différemment. Mais si vous ne parlez pas à votre employeur de vos besoins, vous ne pourrez pas faire votre travail.

Voici quelques conseils sur la manière de parler à un employeur, de discuter de votre lésion cérébrale et de demander les aménagements dont vous avez besoin.

Organiser une réunion

Le plus important pour défendre vos droits et intérêts est de vous assurer que votre patron/employeur est au courant de vos besoins. S’il ne sait pas que vous avez besoin d’aide, il ne peut pas aider. Vous pouvez discuter avec vos parents et votre équipe soignante pour décider de ce qu’il faut dire à votre employeur (et dans quelle mesure). N’oubliez pas que le fait de dire à quelqu’un que vous avez besoin d’aménagements en raison de votre lésion cérébrale ne signifie pas que vous deviez lui donner des détails privés. Vous n’avez pas non plus besoin de divulguer les mêmes informations à chaque personne [1].

Par exemple, vous dites à votre superviseur que vous souffrez d’une lésion cérébrale et que vous avez besoin d’un tabouret pour vous aider à travailler à la caisse enregistreuse en raison de votre équilibre. Mais vous pouvez dire à vos collègues que vous avez un problème de santé qui affecte la durée pendant laquelle vous pouvez rester debout en toute sécurité.

Il peut être utile que vous abordiez ces conversations en ayant une idée claire des types de soutien dont vous avez besoin.

Par exemple : si vous avez du mal à comprendre les gens lorsqu’il y a trop de choses qui se passent dans votre environnement, demandez à votre patron et à vos collègues d’attendre la pause pour vous parler, afin que vous puissiez leur accorder toute votre attention.

Demandez à votre équipe soignante de vous fournir la documentation appropriée

Vous ne devez jamais vous retrouver dans une situation où l’on vous demande de « prouver » que vous avez un handicap ou que vous avez besoin d’aménagements. Toutefois, les documents fournis par votre équipe soignante peuvent vous aider à demander des aménagements. Votre médecin peut vous fournir des lettres confirmant votre besoin d’aménagement ainsi que des recommandations d’aménagement ou toute information dont votre employeur pourrait avoir besoin pour assurer votre sécurité.

Veillez à conserver des copies de tous les documents pour vous-même et demandez à vos parents ou tuteurs de vérifier qu’ils ne contiennent pas d’informations personnelles dont l’employeur n’a pas besoin.

Prenez le temps de vous informer sur vos droits en matière de travail

Votre employeur a l’obligation de collaborer avec vous pour adapter les politiques et/ou les pratiques du lieu de travail afin que vous puissiez accomplir pleinement votre travail et participer à la vie de l’entreprise. Cette obligation peut revêtir des aspects très différents en fonction de vos besoins.

Bien que les employeurs aient la responsabilité de fournir des aménagements raisonnables, il y a une limite à ce qu’ils peuvent faire. Il peut ne pas être en mesure de répondre à tous vos besoins si cela affecte la santé et la sécurité sur le lieu de travail ou si l’entreprise ne peut pas en assumer le coût. C’est ce qu’on appelle une contrainte excessive. Cela peut signifier que vous n’êtes pas en mesure d’effectuer ce travail. Si un employeur invoque une contrainte excessive, il devra le prouver [2].

N’oubliez pas : vous ne pourrez pas bénéficier d’aménagements si vous ne dites pas à votre employeur que vous en avez besoin.

Si vous souhaitez vous documenter davantage sur vos droits en matière d’emploi, nous vous proposons quelques liens. Gardez à l’esprit que nombre de ces ressources utilisent un langage compliqué, demandez donc de l’aide à quelqu’un si vous ne comprenez pas quelque chose.

Notez/documentez tout

Lorsque vous avez ces conversations, notez/enregistrez les informations (avec l’autorisation de la personne concernée). Vous pouvez également demander des documents écrits et conserver des copies des courriels et des documents que vous recevez. Vous disposerez ainsi d’un historique de vos discussions et pourrez revenir sur les plans et les personnes impliquées dans le processus. Vous devrez peut-être demander l’aide de vos parents ou d’une personne de confiance.

Ces notes peuvent être rédigées sur papier, mais de nombreuses personnes trouvent plus facile de conserver les informations sur leur téléphone intelligent. Vous pouvez demander des notes numériques si c’est plus facile pour vous. N’oubliez pas que les notes n’ont pas besoin d’être jolies ou parfaites – elles doivent simplement vous convenir.

Si l’écriture ou la dactylographie ne vous conviennent pas, il existe des programmes de conversion de la voix en texte ou des dispositifs/applications d’enregistrement de la voix qui peuvent également être utilisés.

Soyez ouvert à la collaboration avec votre employeur

Il incombe à l’employeur de faire de son mieux, mais il se peut qu’il n’y ait pas de solution parfaite. Il est important de travailler ensemble pour créer un plan et un système de soutien qui vous donneront les meilleurs résultats possibles.

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