Avez-vous des difficultés à vous endormir, à rester endormi et/ou à vous réveiller ? Vous n’êtes pas seul – beaucoup de personnes ont des problèmes de sommeil après une lésion cérébrale. Il y a de nombreuses raisons à cela, notamment :
- La dépression et l’anxiété, qui peuvent vous empêcher de dormir
- Des changements chimiques dans votre cerveau, y compris ceux qui vous aident à dormir
- Des troubles du sommeil et des syndromes du sommeil
- Des changements dans le contrôle de la respiration qui rendent difficile le maintien du sommeil
- Des douleurs ou des malaises physiques qui empêchent de s’endormir ou de rester endormi
Quelle qu’en soit la cause, le manque de sommeil (ou l’incapacité à rester éveillé) peut être très frustrant. Il peut également avoir un impact sur ce que vous êtes capable de faire et sur la façon dont vous vous sentez. Il est très important de prendre en charge votre sommeil et cela peut vous aider à vous rétablir.
Parlons-en :
Pourquoi le sommeil est-il si important ?
Lorsque vous dormez mal, il peut être difficile de rester éveillé en classe, de vous concentrer sur votre travail ou d’avoir assez d’énergie pour vos activités après l’école. Vous pourriez être grognon, avoir du mal à communiquer avec les autres et vous sentir mal en général.
Si vous ne dormez pas assez, vous pouvez éprouver les symptômes suivants :
- Mauvaise humeur ou labilité émotionnelle (sautes d’humeur)
- Dépression/anxiété
- Fatigue
- Maux de tête
- Difficultés accrues à penser ou à se souvenir. Les difficultés cognitives auxquelles vous êtes confronté peuvent s’aggraver les jours où vous ne dormez pas suffisamment.
- Malaise physique, y compris des courbatures
En revanche, lorsque vous dormez bien, vous pouvez remarquer que :
- Vous êtes de meilleure humeur le lendemain
- Vous pouvez rester éveillé pendant les cours
- Vous avez plus d’énergie
- Vous pouvez mieux vous concentrer sur les devoirs
Il est important d’avoir de l’énergie et de se sentir reposé, tant pour la vie quotidienne que pour la réadaptation et la récupération. Plus vous êtes reposé, mieux vous vous sentirez et plus vous serez capable de participer.
Problèmes de sommeil courants après une lésion cérébrale
Voici quelques problèmes de sommeil courants qui peuvent survenir après une lésion cérébrale [1].
Le cerveau aide à contrôler la respiration. La plupart du temps, nous n’y pensons même pas. Les lésions cérébrales peuvent avoir un impact sur la façon dont le cerveau contrôle la respiration pendant le sommeil, ce qui peut entraîner des phénomènes tels que l’apnée du sommeil (qui consiste à arrêter de respirer pendant de courtes périodes). Voici quelques signes d’apnée du sommeil :
- Vous vous réveillez en étouffant, en haletant ou en ayant le souffle court
- Vous ronflez
- Arrêt de la respiration
- Insomnie (incapacité à s’endormir et/ou à rester endormi)
Il existe des appareils qui peuvent aider les personnes souffrant d’apnée du sommeil (comme un appareil de pression positive continue (PPC)) que vous pouvez porter au lit pour résoudre les problèmes respiratoires.
Il se peut que vous ne sachiez pas si vous souffrez d’apnée du sommeil ou d’autres problèmes respiratoires lorsque vous dormez. Les médecins vous parleront du sommeil et de la sécurité au début de votre convalescence, mais vous pouvez surveiller votre sommeil de plusieurs façons, notamment :
- En vous enregistrant.
- En tenant un journal du sommeil.
- En demandant à une personne de confiance de vous surveiller ou de dormir dans la même pièce que vous si le médecin a besoin de quelqu’un pour confirmer que vous avez des problèmes respiratoires.
La lecture de ce document peut être effrayante, et nous voulons être honnêtes : l’apnée du sommeil peut être très grave. Mais il existe des traitements et des spécialistes qui peuvent vous aider à dormir sainement et en toute sécurité. Si vous avez des inquiétudes ou si vous voulez plus d’informations, parlez-en à votre médecin et à vos parents ou tuteurs.
Le cerveau libère différentes substances chimiques en fonction de ce que nous faisons. Cela inclut le fait de se préparer à s’endormir. Par exemple, la glande pinéale du cerveau régule la mélatonine, qui joue un rôle dans l’endormissement [2]. Lorsque ces fonctions cérébrales sont endommagées, il se peut que vous ayez du mal à vous endormir ou que votre sommeil soit interrompu parce que les substances chimiques ne fonctionnent pas de la même manière.
Cela ne signifie pas que vous ne pourrez plus jamais passer une bonne nuit de sommeil. Mais cela peut signifier que vous devez changer la façon dont vous vous préparez à aller au lit. Nous en parlons plus en détail dans la section “Conseils pour mieux dormir” de cette page.
Si vous souffrez de troubles mentaux tels que la dépression ou l’anxiété, ceux-ci peuvent affecter votre sommeil. Or, la fatigue peut se répercuter sur les symptômes de la dépression et de l’anxiété. Il s’agit alors d’un cercle très difficile à vivre.
Votre santé mentale jouera toujours un rôle important dans d’autres domaines de votre santé, y compris le sommeil. Il y a des choses que vous pouvez faire pour favoriser votre sommeil afin de continuer à prendre soin de vous.
Certains médicaments ont pour effet secondaire de perturber le sommeil. Ils peuvent également provoquer une somnolence lorsque vous êtes éveillé.
Nous disposons d’un outil de suivi des médicaments qui vous permet d’enregistrer ce que vous prenez, les effets secondaires potentiels et ce que vous ressentez réellement. Vous pouvez partager ces informations avec votre équipe médicale pour vous assurer qu’elle dispose de toutes les informations. Elle pourra peut-être vous prescrire autre chose ou vous aider à gérer les effets secondaires pour que vous vous sentiez aussi bien que possible.
Lorsque vous souffrez de douleurs corporelles, de maux d’estomac ou de maux de tête, il se peut que vous ayez du mal à vaquer à vos occupations quotidiennes. Cela inclut le sommeil. La douleur et l’inconfort font qu’il est très difficile de s’endormir et/ou de rester endormi.
Vos médecins sont les personnes les mieux placées pour vous parler de votre douleur et de la manière de la traiter. Voici quelques mesures que vous pouvez prendre seul (ou avec un parent ou un tuteur) :
- Vous assurer que vous disposez d’un matelas et d’un oreiller adaptés à vos besoins
- Utiliser des outils tels que des packs de glace ou des packs de chaleur pour les douleurs corporelles
- Respecter les exercices de physiothérapie que vous êtes censé faire
Il peut également y avoir des méditations que vous pouvez écouter pendant que vous vous endormez pour vous aider à oublier l’inconfort que vous ressentez. Ces méthodes ne conviennent pas à tout le monde, mais elles constituent une option.
Si l’on considère un cycle veille-sommeil réussi, une personne se repose sans interruption la nuit et est éveillée le jour. Les troubles du sommeil sont des conditions qui affectent la quantité et/ou la qualité du sommeil [3].
Des études ont montré que les lésions cérébrales et les troubles du sommeil vont de pair. Les troubles du sommeil rendent le repos difficile et la récupération des lésions cérébrales peut en souffrir.
Il est difficile de reconnaître un trouble du sommeil ou un problème de sommeil connexe, car il peut s’agir d’un excès de repos ou d’un manque de repos.
- Les troubles du rythme circadien font qu’il est difficile de suivre un rythme de sommeil régulier.
- Les hypersomnies peuvent rendre une personne extrêmement somnolente.
- Les insomnies font qu’il est difficile de s’endormir ou de rester endormi.
- La parasomnie est un trouble qui provoque le fait de marcher ou parler dans son sommeil et l’énurésie.
- Les troubles respiratoires liés au sommeil entraînent des difficultés à respirer pendant le sommeil.
- Les troubles du mouvement pendant le sommeil provoquent des mouvements indésirables, comme les jambes sans repos, qui peuvent rendre difficile le fait de s’endormir ou de rester endormi.
Les troubles/syndromes du sommeil sont difficiles à gérer mais peuvent s’améliorer avec le temps en s’engageant à adopter de bonnes habitudes de sommeil. Les problèmes de sommeil doivent être signalés à votre médecin, car il peut vous aider à trouver des traitements et/ou des aides.
Après votre lésion cérébrale, vous devrez peut-être faire plus de pauses parce que vous n’avez plus autant d’énergie physique ou mentale. C’est une situation que beaucoup de gens connaissent. Une bonne routine de sommeil consiste notamment à écouter son corps, et parfois le corps et le cerveau ont besoin d’une sieste. Mais trop de siestes peut rendre plus difficile l’endormissement le soir. Cela entraîne une confusion dans les habitudes de sommeil ou un mauvais sommeil. Les siestes doivent être limitées au cours de la journée et être de courte durée.
Déterminer ce qui nuit à votre sommeil
Il se peut que vous ne sachiez pas tout de suite ce qui nuit à votre sommeil. Et vous ne vous rendrez peut-être même pas compte tout de suite qu’il y a un problème. Il arrive à tout le monde de passer une mauvaise nuit de temps à autre. Mais si vous avez constamment du mal à dormir, c’est quelque chose que votre médecin doit savoir.
Il voudra obtenir le plus d’informations possible de votre part afin de pouvoir vous donner les meilleures recommandations. L’un des moyens d’y parvenir est de tenir un journal du sommeil. Ce journal peut contenir des informations sur ce que vous avez fait avant de vous coucher, le nombre de fois où vous vous êtes réveillé, etc. Nous vous proposons ici un exemple de modèle de journal du sommeil :
Vous voudrez peut-être développer et trouver votre propre outil de suivi du sommeil. Il existe de nombreuses options, y compris des applications pour téléphones intelligents. Vous pouvez également suivre votre sommeil à l’aide d’une technologie spécialement conçue à cet effet. Par exemple, certains outils de suivi de fitness sont dotés de fonctions de suivi du sommeil. Ils sont conçus pour ménager au maximum vos yeux et votre cerveau (avec peu ou pas de lumière bleue) et peuvent vous fournir des informations importantes sur les périodes de sommeil, si vous étiez agité et si vous vous êtes réveillé. Certains surveillent même le rythme cardiaque !
[1] Information for this section sourced in part from msktc.org
[2] Healthlink BC
